Vision du coeur

J’ai écrit cette nouvelle dans le cadre du concours Nolim sur le site « Je deviens écrivain ».
L’inconvénient, c’est que ma nouvelle était trop courte pour que je la présente, elle ne correspondait pas aux critères imposés.
Je la publie donc sur mon blog pour la partager et puis pour la garder en vue d’éventuelles retouches par la suite.

 

Vision du coeur :

 

« Il pourrait bien neiger cette année! » pense Raphaël avec un sourire rêveur.

 

Toujours éperdument amoureux de la vie, des gens, du monde qui l’entoure, le jeune homme aime se perdre dans la contemplation. Par la fenêtre, le regard au loin, il imagine les lourds flocons tombant sur le sol et couvrant le jardin d’un manteau blanc étincelant. L’hiver, la période du repos, de l’hibernation, cette saison où la vie prend le temps de faire une pause bien méritée. Seuls les êtres humains se sentent obligés de toujours s’affairer, comme si leur avenir dépendait de cette frénésie de consommation, d’actions parfois inutiles et insensées. La nature leur montre l’exemple, les arbres se dénudent, les animaux font des réserves pour tenir l’hiver, bien au chaud dans leurs tanières.

Si les hommes savaient que la vie n’a pas besoin de tout ce qu’ils estiment être indispensables à leur bonheur. La vie mérite que notre être soit présent à chaque étape, que nos choix ne soient pas réalisés dans la peur du manque ou du rejet, mais plutôt dans la joie du cœur. L’hiver devrait permettre aux êtres humains de prendre du temps pour eux même, de prendre soin d’eux dans la chaleur de leur foyer. Cette saison est celle de l’introspection pour préparer le printemps et la germination des idées et des projets.

 

Oui, il lui plairait voir de ses yeux ce que son imaginaire parvient à créer. Cela fait déjà plusieurs années que la neige n’est pas tombée. Réchauffement climatique pour les uns, cycle naturel de la planète pour les autres, de multiples facteurs expliquent toujours cette absence de neige pour les fêtes. Pourtant Raphaël se souvient des blancs Noël qu’il a connu dans son enfance, des bonshommes de neige qu’il érigeait avec son frère, des batailles de boules de neige qu’il entreprenait à l’école avec les copains. Des souvenirs qui se dispersent au fil des années tout en restant vivaces dans sa mémoire.

Nostalgique éphémère, Raphaël sait faire la part des choses entre vivre dans le passé et créer une vie extraordinaire dans le présent. Il aime peindre le monde de milles couleurs les yeux ouverts, et lorsqu’il perçoit des arbres fuchsias aux odeurs de cannelles, d’autres ne voient que des arbres d’automne aux feuilles tombant mollement sur le bitume.

Pourtant, la beauté est partout, elle prend forme et vit en chaque chose, à chaque instant. Il la dessine dans ses pensées, lui donne vie, et il sourit de la sentir prendre toute sa splendeur quand les autres se lamentent du temps gris et pluvieux. Lui la voit, elle est là, radieuse, un éclat de soleil entre les gouttes qui illumine des couleurs de l’arc en ciel, un oiseau qui pourfend les airs et qui se pose sur une branche en équilibre confiant, la danse guillerette des feuilles multicolores dans les herbes folles. Tant de choses que les autres ne voient pas, ne voient plus, n’ont jamais vu… comme si le système avait eu raison de leur ouverture au monde, comme si leur capacité d’émerveillement n’avait pas survécu à l’adolescence. Ce passage obligatoire vers l’âge adulte qui dans la plupart des sociétés occidentales éteint toute source de fantaisie, toute capacité à jouer, s’amuser, et qui forme des adultes souvent aigris, déprimés ou qui n’ont plus conscience que la vie est bien plus belle que ce qu’ils vivent chaque jour de façon répétitive. Métro, boulot, dodo, encore et toujours, se lever pour aller travailler dans une entreprise dont le but n’est pas de créer du bonheur mais de cumuler de l’argent… argent qui n’est généralement pas redistribué aux employés. Pourquoi acceptent-ils ces contraintes ? Pourquoi ne se rebellent-ils pas ? Parce que le système a étouffé leurs rêves d’enfant, leur a fait croire qu’ils ne pouvaient pas faire autrement, qu’ils n’étaient pas capables de changer les choses.

 

Tout un monde de possible, tout un univers de nouveautés, de créations qui restent en suspens dans l’attente du regard posé qui leur donnerait vie. La vie est ce mélange de bruits harmonieux et de mouvements mélodieux dans les tons vibrants de luminosité.

Raphaël sourit. Il sait que la neige attend son heure, il la sent, et il ressent la joie montée en lui comme une source intarissable de bonheur. Il danse, seul dans son appartement, une musique silencieuse l’emplit tout entier, lui donnant des gestes de danseur étoile. Arrêt sur image, il se fait léger, gracieux et souple comme un chat, sautant, virevoltant, il prend son envol vers le firmament. Tout en lui vibre à l’unisson avec le chant de son cœur. Son sourire est l’aveu irréfutable du plaisir qu’il ressent à danser, lui qui n’a jamais osé le faire en public.

 

Essoufflé, il s’arrête, le téléphone sonne. Il décroche encore étourdi par ses douces pensées et c’est la voix enthousiaste d’Angela qu’il entend :

 

« Raphaël ? C’est Angela, comment te sens-tu ce matin ?

-Je me sens merveilleusement bien, je te remercie. Que me vaut le plaisir de ton appel ?

-Je souhaitais t’inviter à m’accompagner à la patinoire aujourd’hui. Nous pourrions aller manger dans la crêperie juste à côté et nous serions directement sur place pour l’ouverture. Qu’en penses-tu ?

Raphaël entend le léger doute sous-jacent, elle craint qu’il ne refuse comme chaque fois qu’elle lui propose de sortir. Il sourit de toutes ses dents en répondant :

-C’est une excellente idée, à tout de suite. »

 

Le jeune homme avance, avec une assurance contenue, sur le trottoir. C’est une magnifique journée, le soleil brille d’un éclat incisif, les piétons s’assurent qu’aucune voiture n’arrive, paupières mi-closes, ou portent leur main en visière pour soulager leurs yeux. Lui a opté pour des lunettes de soleil, bien plus confortable et qui lui laisse les mains libres. La foule a été prise au dépourvu par les annonces nuageuses de la météo, personne ne s’attendait à ce soleil éblouissant.

Angela lui agrippe le bras, et dans un mouvement fluide et aérien ils se saluent d’une bise sonore. Ils rient.

 

La jeune femme, accrochée au bras virile de son compagnon, semble tout droit sortie d’un conte de fée, à la fois fragile et gracile, ses cheveux mi-longs flottent derrière elle comme une traîne pailletée. Sa voix cristalline s’élève comme le chant d’une flûte enchanteresse, ponctuée de trilles joyeux. Ils forment un couple absolument délicieux, des passantes nonchalantes les croisent en souriant langoureusement à Raphaël qui semble ne pas les remarquer, tout concentré qu’il est sur les paroles de son amie.

 

Attablés à la crêperie, ils déjeunent en devisant joyeusement sur leurs projets respectifs. Raphaël a entrepris une nouvelle toile et promet de la lui montrer plus tard dans la soirée. Il peint des tableaux depuis son plus jeune âge. Il expose régulièrement dans des galeries d’art à Paris, et parfois il est même sollicité par des galeries européennes. Ses peintures s’arrachent à prix d’or. Elles touchent beaucoup de passionnés, qui font souvent flamber les prix quand certaines de ses meilleures réalisations sont vendues aux enchères.

Angela a commencé son troisième roman, jeune auteur elle a encore du mal à réaliser le succès de ses livres, et elle craint parfois de ne pas être à la hauteur. Le jeune homme lui rappelle qu’il est son premier fan, et qu’il se fera une joie de la conseiller quand elle en aura besoin.

Il aime l’écouter lui lire des passages entiers de ses romans. D’ailleurs, elle en a fait des audios afin de permettre aux personnes malvoyantes, âgées ou qui n’aiment pas perdre de temps, d’accéder facilement à ce qu’elle écrit. C’est ce qui a propulsé son succès, sa voix apaise ceux qui l’écoutent, c’est un don chez elle. Elle l’a découvert un soir de fête, près du sapin, en faisant la lecture d’un conte de Noël à ses sœurs et cousins. Depuis, elle est préposée aux histoires partout dans sa famille.

 

Comme ils l’avaient prévu plus tôt, ils sont les premiers devant la patinoire et paient leur entrée avec un sourire communicatif. La jeune hôtesse d’accueil, qui avait pris son service avec des idées noires, se surprend à rire en les regardant s’éloigner bras dessus bras dessous. Leur joie est palpable, comme si un halo lumineux les entourait.

 

Sur la glace, les gestes de Raphaël sont d’abord hésitants, sa compagne glisse sa main dans la sienne et ensemble ils avancent avec agilité. Les badauds s’arrêtent parfois pour les observer. C’est comme si le temps s’arrêtait autour d’eux, les laissant vivre un de ces rares moments de la vie où plus rien ne compte que l’instant présent. Oublier le passé tumultueux, ne pas penser à l’avenir incertain, juste être présent dans l’instant, pleinement conscients de leur chance d’être là.

Au fil des tours de pistes leurs gestes se font plus tendres, plus souples, ils gagnent en aisance, et s’instaure alors une chorégraphie pleine de douceur pour le plus grand plaisir des clients installés aux terrasses alentour.

Une patinoire en plein air, c’est comme un lac gelé, un endroit intemporel et pourtant très public. La jeune femme a toujours aimé patiner. Fut un temps, elle rêvait de devenir patineuse professionnelle pour faire des spectacles, et remporter des médailles aux jeux olympiques. Malheureusement, son rêve avait pris fin quand elle s’était cassé une jambe. Il lui avait fallu plusieurs mois avant de récupérer sa mobilité, seulement une peur l’avait alors pris au ventre, et elle avait perdu de nombreuses années avant de rechausser des patins. Lorsqu’elle avait eu le courage de retourner à la patinoire, elle s’était aperçue qu’elle aimait toujours autant cette activité, bien qu’elle n’ait plus la même assurance. Aujourd’hui, elle utilise chaque occasion pour s’adonner à son loisir de prédilection en dehors de l’écriture.

 

La patinoire se remplit de plus en plus et Angela décide que cela suffit. Elle l’entraîne vers la sortie, et tous deux repartent les jambes flageolantes d’avoir autant tournées. Ils sont sur un petit nuage, avançant avec légèreté vers l’appartement de Raphaël.

 

A l’étage, la jeune femme se dirige vers la toile. Les couleurs sont vives, elle est impressionnée par la capacité de son compagnon à voir au-delà de la réalité. Elle se rend compte que sa propre vision est limitée par ses yeux. Elle ne regarde pas les choses comme elles sont, elles les regardent comme elle les voit. Vision tronquée de la réalité, déformée par ses propres filtres sur le monde qui l’entoure. Il est si simple de perdre la faculté de s’émerveiller quand chaque jour les informations télévisées répètent inlassablement les mêmes horreurs, crimes, guerres, en montrant en boucle les images les plus terrifiantes des événements mondiaux. Elle réalise à quel point sa vision peut être déformée par ses expériences passées et surtout dans quelle mesure son passé renforce ce qu’elle croit « vrai ». Chacune de ses croyances est renforcée par les événements.

Un jour, alors qu’elle participait à un concours littéraire au lycée, elle était persuadée qu’elle perdrait parce qu’elle n’avait aucun talent. Et ce fut exactement ce qui se produisit. Elle perdit le concours, son père lui asséna qu’elle n’avait aucun talent, sa mère lui dit qu’elle avait essayé et que maintenant il était préférable qu’elle passât à autre chose. Oui, mais voilà, Angela n’avait pas lâché prise, elle avait insisté dans l’ombre, pour elle, écrivant des histoires qu’elle était la seule à lire. Jusqu’à ce qu’elle rencontre Raphaël. La magie avait opéré, il avait su la convaincre de lui lire ses textes, et l’avait encouragé à contacter des maisons d’édition. Après plusieurs mois de travail acharné, elle avait réussi à publier un recueil de poésies. Ce n’est que plus tard qu’elle avait écrit son premier best-seller et percé dans le monde de la littérature.

 

Lui, le visage tourné vers la fenêtre, semble observer le ciel. Pourtant, elle sait que ce qu’elle voit, lui ne peut même pas l’entrevoir. Il est aveugle depuis toujours, depuis qu’elle le connaît. Longtemps elle a imaginé son monde noir, froid, fermé, et c’est pour cela qu’elle l’invitait aussi souvent à sortir. Jusqu’au jour où elle a découvert son art, elle a alors compris qu’à défaut de voir le monde avec ses yeux, il l’observait avec son cœur.

Il semble isolé quand en fait il s’ouvre à la splendeur du monde. Refusant de laisser les autres ternir ses pensées, il lui arrive souvent de rester seul. Ainsi il peut rester détacher sans être indifférent. Il peut continuer d’aimer le monde et sa beauté sans se laisser influencer par les pensées tristes et noires de ceux qui ne savent plus regarder ailleurs que là où leur regard est dirigé de force. Comment imaginent-ils un jour atteindre la joie de vivre s’ils se laissent endormir par ce que leur servent les médias ? Comment veulent-ils changer les choses s’ils ne changent pas leur propre regard sur le monde extérieur certes, mais surtout sur leur monde intérieur ?

 

Accepter de voir le monde comme il est dépeint dans les informations, c’est accepter de voir les choses à travers les yeux des autres ! C’est accepter indirectement notre incapacité à changer les choses, à les améliorer. C’est reconnaître que nous ne sommes pas maîtres de notre vie, que nous la subissons, ballotés par les courants tumultueux des intempéries internationales.

Pourtant, rien n’est moins vrai, puisque chacun peut changer sa vie du jour au lendemain. L’enfant pauvre peut devenir le millionnaire de demain si son pourquoi est tellement fort qu’il ne se laisse pas enfermer dans la vision des autres à son égard. Peu importe que ceux qui nous entourent ne croient pas en notre capacité à changer le monde, à devenir la personne que nous souhaitons être. Ce qui compte c’est la façon dont nous agissons pour le devenir jour après jour.

 

Raphaël l’a toujours su. Quand il a perdu la vue suite à un accident alors qu’il n’avait qu’une quinzaine d’année, il a d’abord sombré dans une léthargie maladive. Il ne voulait plus rien faire, de toute façon il ne pouvait plus rien faire, il ne voyait plus ! Qu’aurait-il pu faire sans voir ? Impossible de courir sans tomber, même marcher était une épreuve de chaque instant, les bleus qui couvraient son corps à cette époque étaient autant de source de tristesse pour sa mère, qui se lamentait sans cesse sur ce grand malheur. Pourquoi était ce arrivé à son fils ? Qu’avait-il bien pu faire pour mériter pareil châtiment ? La notion de punition divine s’ajoutait à ce fait indéniable qu’il ne verrait plus le soleil briller au-dessus de sa tête.

Pendant de longs mois, il était resté enfermé dans sa chambre, souvent dans le noir, ne prenant même plus la peine d’ouvrir ses volets.

Et puis, un jour, il avait entendu une voix légère et pleine d’enthousiasme sous sa fenêtre. Mu par son intuition, il avait traversé la pièce sans toucher un seul meuble, avait attrapé la poignée de la fenêtre et ouvert en grand. Le soleil avait illuminé son visage, il avait senti sa douce chaleur le recouvrir comme un linge rassurant tandis qu’une brise légère avait fait chanter les feuilles dans les branches du platane voisin. Un oiseau pépiait, paisible. La voix féminine avait alors commencé à chanter, et le regard tourné vers ce chant, il s’était perdu dans la contemplation du monde.

Il n’avait appris que plus tard qu’il s’agissait d’Angela. Elle était venue voir son frère pour lui transmettre des notes de philosophie en vue de préparer le baccalauréat. Concours de circonstances incroyable, vu qu’elle n’était qu’une messagère envoyée par une voisine trop occupée pour se déplacer elle-même.

Lorsqu’Angela l’avait aperçu à la fenêtre, elle avait d’abord cru qu’il la fixait avec insistance. Elle lui avait souri et s’était approché pour engager la conversation. Alors, elle avait découvert son handicap et l’avait pris en pitié. Grâce à elle, il avait repris goût à la vie, et il était devenu un jeune homme positif et enthousiaste. Il savait apprécier la beauté du monde environnant sans même avoir la capacité de le « voir ». Il sentait la caresse du vent dans ses cheveux, la chaleur du soleil sur sa peau, le froid mordant de l’hiver qui parfois lui gerçait les lèvres, et les odeurs de la nature, leurs parfums à la fois envoûtants et perturbants. Il pouvait reconnaître un oiseau à son chant, et une fleur à sa senteur. Les couleurs lui venaient en éclat derrière ses paupières, réminiscences du passé ou alors intuition, son monde était plus coloré qu’il ne l’avait jamais été auparavant.

 

 

Elle sourit, et le prend dans ses bras, pénétrant le paysage de son regard.

 

« Que vois-tu ? Lui murmure-t-elle tout bas.

-Une femme exceptionnelle qui sait voir au-delà des choses, par la plume. Tu penses ne pas être capable de voir ce que je peins, seulement c’est ce que tu décris dans tes livres. Notre art est semblable, il est lié à l’imaginaire. Tu joues avec les mots, je joue avec des couleurs, sans être influencé par ce que les autres veulent que nous voyons. Nous sommes des êtres libres! »

 

Son visage est lumineux, et Angela dépose un baiser aussi léger qu’une aile de papillon sur ses lèvres entrouvertes.

 

« Merci » lui souffle t elle a l’oreille en se blottissant contre lui. La trame de son livre vient de prendre forme en même temps que l’amour qui se révèle à elle comme une évidence.

 

La vie lui offre ce présent exceptionnel, celui de voir à cet instant le bonheur qui existe à portée de main. Son ami, celui qui a toujours été là pour elle, la reconnait à sa juste valeur. Il ne la voit pas comme celle qu’il souhaiterait qu’elle soit, il ne la voit pas comme celle qu’elle souhaite montrer aux autres quand elle est en société. Il voit Angela, l’être sensible, créatif, talentueux, parfois un peu craintif et manquant de confiance en elle. Oui, elle n’est pas parfaite dans sa solitude, elle a besoin des autres pour améliorer ses écrits, pour progresser et évoluer. Le regard bienveillant de Raphaël l’aide à grandir, à s’ouvrir au monde. Elle a tellement changé depuis qu’elle l’a rencontré. Que serait-elle devenue si elle n’avait pas fait sa connaissance ? Serait-elle assistante de direction comme son père le prédisait ou professeur de français comme le souhaitait sa mère ? Peu importe ces potentielles réalités qui ne sont pas réalisées. Elles restent du domaine du virtuel. Elle est écrivain, une auteure appréciée et lue qui peut vivre de ce qu’elle aime faire. Tout cela grâce à Raphaël, son ange gardien.

Que lui offre-t-elle en échange ?

 

-Ton amour malgré mon handicap. Ta présence à mes côtés est le plus beau des cadeaux. Grâce à toi j’ai retrouvé une vision, la plus belle d’entre toute, celle du cœur !

 

Une fois de plus, c’est comme s’il lisait en elle. Il savait ce qu’elle éprouvait. Etait-ce leurs cœurs qui communiquaient ? Une intuition lui soufflait que c’était bien plus que cela.

 

FIN